Comprendre ce qui agit réellement dans les situations de changement
Les situations de changement – personnelles, collectives ou organisationnelles – sont rarement simples.
Les décisions sont prises, les intentions sont posées, les actions sont lancées…et pourtant quelque chose résiste, se fige ou revient sous une autre forme.
Ce blog est de cette question : Qu’est-ce qui peut expliquer ces résistances en vrai ?

Pourquoi tant de changements échouent-ils?
De nombreuses démarches de transformation sont lancées avec sérieux, méthode et de fortes attentes.
Elles mobilisent du temps, des budgets importants et beaucoup d’énergie humaine.
Et pourtant, les résultats sont souvent décevants.
Les changements peinent à s’ancrer,
les résistances apparaissent,
les mêmes difficultés ressurgissent sous d’autres formes.
Ces échecs ne sont pas liés à un manque de compétence ou d’engagement.
Ils tiennent le plus souvent au niveau auquel nous agissons.
Les transformations classiques s’attachent principalement à ce qui est visible :
structures, processus, outils, comportements attendus, indicateurs.
En agissant uniquement sur ces éléments, on ignore ce qui agit en profondeur.
Cela génère des effets collatéraux bien connus :
- fatigue et lassitude face à des changements successifs,
- sentiment d’injonctions contradictoires,
- désengagement progressif,
- décalage entre les discours et la réalité vécue.
À force de “corriger” ce qui se voit, sans traiter ce qui se joue réellement,
les organisations et les individus s’épuisent —
sans pour autant transformer durablement la situation.

Les dynamiques réellement agissantes
Lorsqu’une situation se bloque, ce que l’on perçoit en premier ce sont les comportements visibles :
des décisions qui ne sont pas suivies d’effet, des tensions relationnelles, des résistances, une perte d’engagement.
Cette partie visible n’est pourtant que la pointe de l’iceberg.
Sous la surface agissent des dynamiques moins visibles mais déterminantes :
les perceptions et croyances, individuelles et collectives,
les relations implicites faites de non-dits, de peurs, de loyautés et d’habitudes,
ainsi que les structures systémiques — règles formelles et informelles, modes de décision, équilibres et boucles de régulation.
Les comportements observables ne sont pas des causes premières.
Ils sont le résultat de l’interaction entre ces différentes couches.
Ce blog a pour vocation d’éclairer ces dynamiques implicites et agissantes, afin de mieux comprendre ce qui se joue réellement sous la surface et d’ouvrir des voies de transformation plus justes et plus durables.

4 niveaux d’analyse

Au niveau de l’individu
Ce qui se joue dans la relation à soi et à l’autre : émotions, croyances, mécanismes de protection, histoires personnelles.
C’est le champ de l’intelligence de soi et de l’intelligence relationnelle

Au niveau de l’équipe
Les dynamiques de coopération, de pouvoir, de rôles, de non-dits et de loyautés implicites
C’est le champ de l’intelligence collective et coopérative

Au niveau de l’organisation
Structures, règles, modes de décision, gouvernance, paradoxes organisationnels.
C’est le champ de l’intelligence systémique.

Au niveau de l’écosystème
Interaction avec l’environnement économique, social, culturel, institutionnel.
Contraintes, interdépendances, injonctions contradictoires
C’est le registre de l’intelligence écosystémique
Une invitation à changer de regard
Lire un système, une situation ou une relation demande parfois de ralentir,
de suspendre le jugement,
et d’accepter de ne pas comprendre immédiatement.
Ce blog est une invitation à ce mouvement.
Un espace pour prendre du recul, affiner son regard, et mieux discerner ce qui agit réellement — afin d’agir ensuite de manière plus juste.
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